mercredi 23 mars 2011

Moi je trouve que...

... que les études de psy devraient contenir plus de stages. Bien plus. Et devraient contenir plus d'heures de cours aussi. Et que le niveau d'exigences devrait être plus élevé aussi. Et que les jeunes psys diplômés devraient être encadrés par un système de tutorat pendant au moins deux ans genre...
Je trouve aussi que passé ce temps de tutorat, les psys devraient être payés dans les 2000€ au MINIMUM et dans TOUS les cas.
(Si tu n'as pas encore compris, ça va être mon quart d'heure dénonciation et déversement de rage, attention ça va aller vite)
Nan parce que sans déconner, on sort de la fac en ayant tellement l'impression de savoir rien faire qu'on a du mal à être un peu exigeants, que ce soit sur le salaire ou les conditons de travail. Sans compter qu'il y a une concurrence tellement grande qu'on est prêts à accepter tout et n'importe quoi. Genre au hasard... un boulot d'éduc payé au SMIC pour accompagner des jeunes autistes... Nan mais lol quoi. Chaque fois que je vois passer ce genre d'annonces (et sur le site de Pole Emploi en Ile de France c'est à peu près 2 sur 3), j'ai envie d'égorger un chaton trisomique, ou de torturer puis jeter dans un bain d'acide les créateurs de la méthode ABA.
Si la formation était plus exigente, on pourrait dégager une bonne partie des branleurs dont on sait qu'ils ne feront guère d'efforts pour se former ou être un minimum consciencieux ensuite tout au long de leur carrière, il y aurait aussi un peu moins de diplômés et franchement ce serait pas plus mal pour la saturation du marché. Ensuite, les diplômés auraient peut-être une meilleure opinion de leur cursus et de la valeur de diplôme, donc plus de confiance en eux, donc se défendraient mieux, y compris sur les salaires. CQFD. Cherchez pas, je maîtrise le sujet.
Pour moi, un salaire de psy, ça ne devrait jamais être moins de 2000€. 
Mon premier poste c'était dans la fonction publique territoriale. 1300€. LOL ! Sans déconner. 1300€ c'est le salaire d'une secrétaire débutante dans le privé. Voilà, voilà... Ca m'a pas fait rigoler longtemps cette affaire. 
Je vois mal pourquoi on se cognerait 5 ans d'études, des remises en question perpétuelles, des colloques le week-end et des années d'analyse personnelle (parce que faut pas se leurrer ça me paraît juste un minimum dans notre boulot), en échange du salaire d'une secrétaire. 
LOL LOL et LOL. 
La vérité les gars j'ai la haine. J'ai rêvé de ce boulot, j'ai idéalisé ce boulot, que j'ai toujours trouvé hautement respectable voire admirable et on me répond que je vaux moins qu'un BTS de gestion, que je vaux un BAC pro électrotechnique, que je vaux un employé de bureau... Avec tout le respect que je dois à ces professions qui sont bien aussi utiles que n'importe quelle autre, il n'y a pas de commune mesure en ce qui concerne l'investissement que ça réclame.
Maintenant que je commence à avoir sérieusement confiance dans mes compétences professionnelles, croyez-moi je réclamerai un salaire honnête. Quitte à être payée au SMIC, je préfères faire un boulot qui vaut le SMIC, comme caissière ou standardiste, que de brader mon savoir-faire.
C'est tout ce que j'avais dire à propos de ça.
Je ne comprends pas d'ailleurs pourquoi on ne me demande pas mon avis dans les hautes sphères de l'état. Ah oui... je sais, il faut que je bosse mon référencement sur google.

3 commentaires:

  1. !!! je dis bravo !
    je n'ai pas mieux a dire que ce que tu viens magistralement de démontrer.

    Moi jai le ventre noué quand je rencontre un mec qui a un appart incroyable Bld Montparnasse, sans avoir fait AUCUNE études, juste parce qu'il a eu un peu de piston...

    On a fait 5 ans d'études, des mémoires, des soutenances et des nuits blanches suite a des séances analytiques houleuses... et combien d'entre nous doivent prendre des jobs alimentaires pour joindre els deux bouts?

    Mais le pire c'est que dans l'espri des gens les psys sont des gens qui s'en mettent plein les fouilles (pardonnez ma vulgarité) à être "sipmlement assis à ecouter quelqu'un raconter sa vie"..
    On me l'a encore dit la semaine dernière :
    -oui moi aussi finalement je devrais faire ça... c'est tranquille comme job, tu peux meme dormir ou dessiner ou faire ta liste de courses... !!

    Oh oui !! bien entendu.

    Et en plus quand tu dis ta profession, en général, tu ne loupes jamais le regard suspicieux de celui qui te souriait deux secondes auparavant et qui te lances d'un coup:
    -Ah oui,.. faut que je fasse attention a ce que je dis alors, tu vas me sonder.

    AH?... j'ai des supers pouvoirs en + de mon diplôme et de mon investissement????...
    Mais où est donc le salaire qui va avec tout ça?...

    je demande Où est le problème? je veux dire le VRAI !!!

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  2. Trois remarques :
    - le concept du blog psycho-lolesque est très alinesque
    - ce qui est moins alinesque, c'est le cruel manque de bite dans tes articles, c'est louche... tu les fais écrire par un nègre?
    - sur le fond, pas d'accord sur un point : tu veux augmenter le niveau d'exigence et de sélection des études de psycho?? je sais pas ce qu'il te faut! As-tu déjà fait le ratio étudiants en première année / psychologues diplomés à la sortie? Je parierais que c'est autour de 10% max. Même en médecine ils en prennent plus! N'oublions pas que les critères de tri sont très aléatoires.... comment évaluer un bon futur psy?
    Et puis je ne crois pas qu'il y ait autant de branleurs que tu le dis. Tous les psys que je connais se sont suffisamment fait chier pour en arriver là, et veulent maintenant être de bons professionnels, se former, se faire superviser, etc.
    Par contre, si le salaire ne suit pas, c'est que nous ne sommes pas une profession rentable, on coûte plus cher à la société qu'on ne lui rapporte, et nous sommes la profession la plus non-indispensable au fonctionnement d'une institution (hôpital ou autre). Et, cerise sur le gâteau, nous sommes la profession la plus privilégiée du monde : en connais-tu une autre qui passe un tiers de son temps à se former? Nous ne devons notre existence dans la fonction publique qu'à un idéal humaniste. C'est triste, mais c'est ainsi. Dans ces conditions, je ne vois pas trop quel est notre moyen de pression pour nos salaires ou nos conditions de travail.

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  3. @Florent
    Tu as raison sur deux choses.
    1- Ca manque de bite, mais je trouverai bien le moyen d'aborder le sujet d'une manière toute professionnelle. D'ailleurs j'ai déjà une idée...
    2- Les étudiants en psycho ne sont effectivement pas des branleurs. J'ai été aveuglée par le souvenir d'un camarade qui m'énervait en fait plus par sa propension à croire qu'il avait toujours raison que par sa fénéantise...
    Au temps pour moi donc.
    Ceci dit, la sélection pose effectivement problème et tous les étudiants, il me semble, regrettent qu'elle ne se fasse pas à l'entrée en master plutôt qu'après avoir bien galéré à pondre un mémoire digne de ce nom et se voir recaler pour des raisons plus ou moins arbitraires. Après une licence, on peut plus facilement se réorienter qu'après un M1, surtout avec tout l'investissement que ça suppose.
    Après pour ce qui est du luxe d'avoir un tiers de son temps consacré à la formation, je dis LOL et re-LOL. Ils se font de plus en plus rares les endroits où on bénéficie de ce droit, qui je le rappelle, nous coûte un salaire décent...
    Après, en plus la formation, il faut la payer... Et tous les employeurs ne mettent pas la main à la poche aussi facilement.
    Et on est d'accord sur le problème de l'équilibre des forces économiques qui est clairement en notre défaveur... Là-dessus, tant que le travail en général sera régi par des logiques gestionnaires, on sera bien dans la merde, et tous les salariés avec nous. Mais j'ai dans l'idée que ça ne pourra pas continuer bien longtemps comme ça... Enfin peut-être que je rêve.

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